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Votre
bouteille Cuvée spéciale
Jusqu’à 40 vins venant des meilleures parcelles à
100% de pinot noir, et de chardonnay possédées par les
maisons de négoce sont assemblés pour constituer la Cuvée
spéciale, emblème de la réputation et du prestige
mondial de la maison.
5, 6, 7 ans de stockage sur latte sont nécessaires pour que ce
champagne arrive à son apogée dans sa bouteille spécialement
décorée. Des spécialistes prétendent pouvoir
reconnaitre à la dégustation les dominantes qui marquent
chacune de ces marques de prestige.
Stockage sur latte
d’une cuvée spéciale
(en préparation)
La
bouteille de Champagne destinée à être un "produit
d'appel" en tête de gondole d'un hyper marché, moins
de deux ans après la récolte des raisins, n'aura pas a priori
la même qualité dégustative que la bouteille de prestige
mise en marché 7 à 8 ans après son millésime
d'origine.
Mais il peut y avoir de très
agréables surprises. Et pour ceux qui recherchent le seul effet
psychologique de la consommation du Champagne, il ne faut pas se gêner !!!
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Les ventes de
Champagne
Une croissance constante du nombre de bouteilles vendues, avec des
crises sévères, 1981, 1991, liées à des
événements économiques qui perturbent le marché
du luxe.
Année
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Total
en millions de bouteilles
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dont France
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dont export
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1979
1980
1981
1982
1983
1984
1985
1986
1987
1988
1989
1990
1991
1992
1993
1994
1995
1996
1997
1998
1999
2000
|
186
185
169
148
151
192
197
205
229
245
251
214
209
212
230
245
250
257
269
293
327
env. 250
|
125
122
129
136
147
154
147
138
140
152
161
165
168
170
175
190
140
|
67
75
76
93
100
97
67
71
72
78
84
85
90
94
118
137
110
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La bulle financière
de 2000 a aussi éclaté en Champagne !
La Champagne espérait
commercialiser 300 millions de bouteilles pour fêter le passage
de 1999 à l'an 2000. Il s'en est vendu 327 millions dans les circuits
de distribution !
Et à fin 2000, la Champagne découvre qu'il y a probablement
plus de 50 millions de bouteilles qui n'ont pas été achetées
par les fêtards pour les fêtes de l'An 2000, et qui encombrent
les circuits commerciaux en quantité et en prix.
Les ventes de l'année
2000 sont annoncées avec une baisse de 25 % à 30 %, autour
de 250 millions de bouteilles, soit le niveau de 1989.
En corollaire, le cours
de Bourse de certaines maisons, qui avait pétillé en 1999,
a connu en 2000, une chute aussi vertigineuse que celui des start-up de
l'Internet...
Et l'effet 2000 provoquera
certainement une remise en ordre cyclique, comme la crise de 1989.
Conseils ardents pour l'achat :
ATTENDEZ QUE LES PRIX S'EFFONDRENT POUR REAPPROVISIONNER VOS CAVES
!
Concurrence avec d’autres vins
à bulles : l’estimation du marché des vins effervescents
est de près de 3 milliards de bouteilles dans le monde entier.
Le Champagne représente donc environ 10% du marché des
bulles.Voir les Crémants
(en préparation).
Les stocks sur lattes et les ventes
Ce cycle de fabrication, “d’affinage” du champagne, entraîne la
présence d’un stock considérable de bouteilles champagnisées
des récoltes antérieures, et de vins de la récolte
la plus récente en voie de l’être.
La Champagne financière et bancaire vit avec un ratio indicateur
de son besoin de financement : les stocks disponibles exprimés
en bouteilles divisé par le volume des expéditions de
la dernière campagne. Ce ratio oscille autour de 3.
Et effectivement à
fin 2000 le stock de bouteilles sur latte est estimé à près
de 1 milliard de bouteilles, avant tirage des vins tranquilles de la récolte
de 2000, qui a été très abondante.
Ce cycle technologique oblige un financement
considérable, qui demande de plus en plus de capitalisation.
Ces “empires de luxe” sont devenus depuis plus d’une décennie
les enjeux de maneuvres boursières considérables, dans
lesquelles les groupes initialement familliaux éclatent au gré
des mouvements de concentration.
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Exploration
psychosociologique du Champagne
Au cours d’entretiens qualitatifs, les psychologues de l’IFOP se
sont attachés à décoder l’un après l’autre
chacun des attributs du champagne, différenciés de ceux
de la dégustation, pour connaître ce qu’ils éveillent
de particulier dans la sensibilité profonde de l’individu et
dans ses fantasmes.
-
La couleur :
c’est la même que celle de l’or. Elle se situe sur le registre
du soleil et de la lumière. Elle appelle l’idée de maturation,
de maturité.
-
Les bulles :
elles entretiennent une relation avec l’élément “ air ”.
-
La mousse :
c’est l’élément “eau” qui fournit le contrepoint.
Ces deux attributs
relèvent du registre de l’éphémère, de
l’instant, du fugitif, du flux du temps.
-
Le bouchon :
il est lié au mouvement, à l’impulsion, au dynamisme,
à la genèse. Le départ d’un bouchon et la projection
du liquide font vibrer la sensualité et même la sexualité...
-
Une légitimité
sociale : le territoire des symboles est abandonné pour
celui, moins ésotérique, des rapports de société.
Le vin de Champagne est considéré comme appartenant
au système de valeurs des groupes dominants. Valeur-clé,
valeur de référence, il représente du même
coup une légitimité à atteindre pour ceux qui
appartiennent aux groupes prétendants. La consommation du Champagne
implique un certain élitisme. Elle fait partie des rituels.
De là aussi
le sentiment d’une institution, d’une souveraineté,
d’un univers où est inscrit très fort l’image que l’on veut
se donner de soi, et celle que l’on veut donner de soi aux autres.
Le Champagne est proche
de marques analogiques : grande couture, bijouterie, objets et produits
de luxe, qui sont porteurs de prestige, et associés à
des signes sociaux qui différencient.
Attributs symboliques
et statut social fonctionnent ensemble : le phénomène
Champagne se trouve au croisement des champs de référence
des symboles et de ceux de la vie sociale.
-
Différences
avec les vins mousseux : les autres vins qui moussent possèdent
pratiquement les mêmes attributs extérieurs que le Champagne
: la couleur, les bulles, la mousse, le bouchon, sans parler du flacon
lui même et de son habillage. Mais la grande différence,
pour le public, c’est que tous les signes “sociaux” s’inscrivent en
retrait sur ceux du Champagne. Curieusement même, l’enquête
a fait apparaître que l’arbitrage entre Champagne et mousseux était
plus dur auprès des classes moyennes qu’auprès des classes
élevées. Comme si les premières étaient
plus rigides encore sur les “signes” que les secondes.
Il est significatif
aussi que toutes ces transactions de positionnement “d’image” se jouent
généralement beaucoup plus sur les signes sociaux que
sur les qualités organoleptiques.
Les choses sont
ainsi qui donnent la préférence au Champagne.
-
Une
imagerie à facettes particulièrement riches.
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La
combinaison des éléments exprimés par l’inconscient
crée la haute “image” que se fait le public du Champagne,
valorisé par un vocabulaire abondant : généreux,
vivant, sensuel, désirable, beau, superbe, émotionnel,
authentique, distingué, élégant, respecté,
traditionnel, naturel, culturel, intelligent,...
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La consommation
du Champagne apporte des “bénéfices psychologiques”
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Les différents modes
d’emploi de ce produit exceptionnel mettent en valeur les
“bénéfices psychologiques” qui en découlent.
Le Champagne devient un “alicament”, une “drogue douce de
luxe”, par ses effets psychotropes, modérateur des
psychoses des temps modernes.
Bénéfices
psychologiques
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L’image du Champagne
n’est pas stéréotypée. Des jeunes consommateurs
occasionnels le considèrent comme un moyen de donner de l’intensité
à des moments d’exception, pour une consommation superficielle
qui s’explique par le fait qu’ils ne sont pas encore impliqués
dans le jeu social.
Des personnes d’âge mûr, et qui consomment plus souvent auront tendance
à apprécier leur insertion sociale, leur confort, leur
bien vivre, leur adhésion aux signes institutionnels, leurs
références inséparables.
Il existe aussi une catégorie d’amateurs qui consomment fréquemment
parce qu’ils veulent profiter de la vie, et qu’ils en ont les moyens.
Ils assouplissent les rituels. Pour eux le Champagne n’est pas un
phénomène de classe.
Le Champagne fait partie des quelques noms et produits qui pèsent
exceptionnellement lourd, affectivement et socialement dans la conscience
collective. Signature des grands instants, moyen de rompre avec le
quotidien, il apporte beaucoup à l'affectif.
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Le
champagne POP ! Une petite bouteille bleue de champagne à boire
à la paille !
POP constitue l'arme secrète
de Pommery pour attirer la clientèle jeune et branchée vers
le champagne.
Petite bouteille bleue fluo, d'une contenance de 20 cl. Elle est fermée
par un vrai bouchon , avec son muselet. Elle se trouve prioritairement
dans les boîtes de nuit à la mode dans les grandes villes européennes
et les métropoles mondiales.
POP est franchement individuel, complètement décalé
par rapport à la bouteille de 75 cl, conviviale...
POP se boit à la paille (bleue aussi), ou à la bouteille,
en dansant, ou en parlant. Il se déplace avec son propriétaire...
Pommery y a mis une cuvée
brut classique, mais dosée comme un extra dry, soit à 18
g de sucre. Sa pression est plus basse aussi qu'un champagne normal. C'est
donc un crémant.
POP n'a pas été
accueilli par des applaudissements en Champagne. La tradition est bafouée
pour certains, et si d'autres font la tête, c'est parce qu'ils n'en
n'ont pas eu l'idée avant...
Certaines Maisons ont emboîté
le pas en proposant pour le même public des quarts classiques
avec bouchon à vis (et paille)...
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Le
champagne rosé
Dans tous les vignobles européens, l'élaboration d'un
rosé exige une macération pelliculaire courte qui donnera
la couleur désirée du vin
Voir EDUCVIN. Votre talent de la
dégustation.
Chapitre 34. Les mots de la vinification.
La pigmentation se trouvant dans la
peau du raisin, il suffit de laisser cette dernière en contact
dans le jus pendant quelques heures pour que celui-ci prenne une teinte
plus ou moins rose.
Cette méthode découle d'une obligation légale qui
ne touche pas la champagne. Cette région bénéficie
d'une dérogation pour des raisons historiques.
L'assemblage étant
la règle traditionnelle, les champenois ont obtenu de pouvoir ajouter
du vin rouge à leurs cuvées, afin de transformer le blond
en rosé. Cette technique est employée par la très
grande majorité des Maisons.
Certaines d'entre elles
restent toutefois attachées à l'obtention de rosé
de saignée, par macération du pinot noir pendant 24 à
72 heures, selon la couleur désirée, selon la qualité
de maturation des raisins, etc. Ce champagne rosé a toutefois
tendance à rapidement perdre sa teinte agréable au cours
du vieillissement sur latte.
Mais l'essentiel des rosés
champenois est issu d'assemblage par adjonction à la "cuvée"
de 8% à 20 % de vin rouge issu de pinot noir.
Tout cela paraît simple,
mais l'alchimie d'un grand rosé n'est pas facile à appréhender.
Son évolution est difficile à maîtriser. Sa régularité
n'est pas assurée, parfois elle s'accélère. Cela
est dû à la difficile cohabitation du gaz carbonique et des tanins,
même s'ils sont en faible quantité dans l'apport de vin rouge.
Aujourd'hui en Champagne, les cuvées
rosées se multiplient, pour répondre à l'attirance
des clients qui les regardent avant de les boire. Dom Perignon Rosé
existe depuis 1959 ; Dom Ruinart depuis 1964 ; Bollinger en
1966 ; Pommery avec Cuvée Louise Rosé en 1980 ;
Krug Rosé en 1983 et Veuve Clicquot La Grande Dame en 1988, puis
tous les autres ont suivi.
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