|  |  
  
  
  
  
    
 |  |  
        Champagne
  
           
           
             
              |  | Dans 
                  la tourmente et dans le désastre écologique provoqué 
                  par l’invasion de phylloxera à partir de 1890, aucune 
                  des productions champenoises n’aurait pu repousser l’irrésistible 
                  conquête du marché des vins du Midi et d’Algérie 
                  à fort degré alcoolique, transportés à 
                  peu de frais par les Compagnies de chemins de fer vers les grandes 
                  villes du nord.Voir EDUCVIN. Votre talent de la dégustation.
 Chapitre 65.1 La catastrophe Phylloxérique
 Sans l’innovation et le dynamisme de négociants qui mirent 
                  au point la commercialisation du vin champagnisé, selon 
                  des bases posées par le légendaire Dom Pérignon, 
                  le vignoble aurait disparu des cartes françaises, comme ont 
                  disparu le vignoble d’Orléans et celui de la région 
                  parisienne !!!
 |    
             
              | Vignoble 
                  de la région parisienne | En 
                  1788 | En 
                  1980 |   
              | Ha en région parisienne (75+77+78) | 32 000 ha | 31 ha |   
              | Hl produits en région parisienne | 1 111 000 hl | 1 175 hl |  Retour 
            Haut Etapes 
            historiquesDepuis Dom 
            Pérignon jusqu’en 1927
 Le vin champagnisé ne concernait qu’une toute petite partie 
            de la production régionale. L’essentiel de cette production 
            était des petits vins, pour l’autoconsommation quotidienne 
            des populations rurales.
 Des maisons de champagne, dont certaines déjà créées 
            depuis 1729, commercialisaient seulement quelques milliers, puis augmentèrent 
            jusqu'à quelques millions de bouteilles de vin effervescent.
 3 000 à 4 000 ha des meilleurs endroits de la montagne de Reims 
            et de la Côte des Blancs suffisaient à l’approvisionnement 
            de base pour cette production, avec le pinot noir et le chardonnay.
 Pour 30 000 autres 
            ha dans les départements de la Marne, de l’Aube, de l’Aisne, 
            de la Seine & Marne, et de la Haute-Marne, sur 291 communes, la 
            vocation était de faire du vin d’autoconsommation.Sous la pression de dures et sanglantes émeutes rurales en 
            1908 et 1911, et des séquelles de la guerre de 14-18, le pouvoir 
            législatif, le 27 juillet 1927, conféra à 34 
            165 ha une vocation “champenoise”, parce que :
 
         
           
             elles étaient 
              à ce moment là plantées en vignes 
           
            ou qu’elles avaient 
              été consacrées à la vigne avant l’invasion 
              phylloxérique.  
         
           Aucun critère agronomique 
            ne fut pris en compte, car l’émeute rurale grondait à 
            Reims et à Epernay, les connaissances agronomiques étaient 
            sommaires ou balbutiantes. Le corps des ingénieurs de l’INAO 
            ne fut créé qu’en 1935, et eut de nombreuses autres 
            priorités jusqu’en 1980. De plus, cette délimitation 
            donnait satisfaction aux décideurs dominants de l’époque, 
            les déjà grandes maisons de Champagne... De 1925 à 196025 000 ha avaient retrouvé une vocation agricole générale, 
            pour des cultures vivrières ou commerciales. Le vin de table 
            du Midi et d’Algérie coûtait moins cher et apportait moins 
            de calories que le vin de champagne.
  
         
          Depuis 1960L’effervescence des bulles du Champagne entraîne des besoins 
            toujours croissants de raisins.
 Les territoires classés “à champagne” ont pris une plus-value 
            de l’ordre de 30 à 50 fois supérieure aux terres “pour 
            agriculture générale”, bouleversant des patrimoines 
            familiaux...
 Le vignoble a considérablement grandi jusqu’à 30 000 
            ha.
 
         
           
            Saturation de la 
              Montagne de Reims avec le pinot noir et saturation de la Côte 
              des Blancs avec le chardonnay ;  
           
            Etablissement et 
              presque saturation des deux versants de la vallée de la Marne 
              avec le pinot meunier ; 
           
            Etablissement et 
              extension dans de nombreuses zones moins propices.  
        
           
            | Superficie 
                des régions de la Champagneen production en 1995
 |   
            | Département 
                MarneCôte des Blancs
 Côte d’Epernay
 Gde Vallée de la Marne
 Bouzy - Ambonnay
 Trépail
 Verzenay
 Chigny les roses
 Ecueil
 St Thierry
 Vallée de l’Ardre
 Rive droite Marne
 Rive gauche Marne
 Congy
 Sezanne
 Vitry le François
 Total Marne
 | 3 288 ha
 1 196 ha
 1 756 ha
 1 061 ha
 950 ha
 1 218 ha
 1 107 ha
 1 540 ha
 865 ha
 933 ha
 2 820 ha
 2 133 ha
 862 ha
 1 323 ha
 248 ha
 21 300 ha
 |   
            | Département 
                AisneCondé en Brie
 Est Château Thierry
 Ouest Château Thierry
 Total Aisne
 | 1 000 ha
 369 ha
 1 389 ha
 2 755 ha
 |   
            | Département 
                Seine et Marne | 43 
                ha  |   
            | Département 
                AubeBar sur Aube
 Barséquanais
 Total de l’Aube
 | 1 874 ha
 4 669 ha
 6 543 ha
 |   
            | Département 
                Haute Marne | 68 
                ha |  Retour Haut  
        
           
            | Récapitulatif 
                Champagne |   
            | Départements | Surfaces 
                en production x ha | Rendement 
                moyenà l’ha
 | Volume 
                en appellation x hl |   
            | x 
                kg | x 
                hl |   
            | MarneAisne
 Seine & Marne
 Aube
 Haute Marne
 | 21 
                3002 755
 43
 6 543
 68
 | 10 
                98010 980
 10 980
 10 980
 10 980
 | 68,6268,62
 68,62
 68,62
 68,62
 | 1 
                461 600189 050
 2 930
 449 050
 4 680
 |  Retour Haut  
        Caractéristiques 
          des principales zones viticoles de Champagne 
           
            |  | Zone 
                1 | Zone 
                2 | Autres 
                zones 3 |   
            | Montagne 
                de Reims | Côte 
                des Blancs | Vallée 
                de la Marne | Aube |   |   
            | Nature 
              du sol | Craie dite 
              à bélemnites | Craie | Argilo-calcaire | Calcaire 
              compact du kimméridgien | Divers 
              types de sols |   
            | Latitude 
              et Altitude | Limites 
              des conditions septentrionales de la culture de la vigne | Comparables 
              à celles de la Montagne de Reims et Côte des Blancs | 150 km 
              au sud d’Epernay 100 m d’altitude de plus
 | Situations 
              climatiques critiques par l’altitude, et par l’orientation |   
            | Orientation | Sud-est 
              en général. Et quelques nord | Sud-est 
              et sud-ouest | Plein sud 
                pour un versant de la vallée.Plein nord pour l’autre 
                versant
 | Généralement 
              sud |  |   
            | Cépages | Pinot noir 
              en presque totalité au sud Pinot noir (50%) + pinot meunier (50%) sur Magny et Ludes
 Quelques fois chardonnay sur Verzenay, Rilly, Mailly. Dans ces cas 
              les vins sont très “ marqués ”, sans élégance
 | Chardonnay 
              en presque totalité ; sauf Vertus, avec des pinots noirs 
              sur quelques lieux dits | Pinot noir, 
              au début de Cumières à Damery, avec du pinot 
              meunier. Puis pinot meunier dominant parsemé de pinot noir
 | Pinot noir 
              (80%) + chardonnay (20%) | Pinot meunier 
              dominant pour répondre aux conditions climatiques critiques |   
            | Superficies | 3 850 ha Pas d'extension possible
 | 3 288 ha Pas d'extension possible
 | 4 500 ha Faible extension possible
 | 6 543 ha Faible extension possible
 | 12 500 
              ha Extension possible
 |   
            | Rendements | Assez 
              bonne régularité des rendements. Risques limités 
              de gels et de grêle | Irrégularité 
              des rendements. Risques importants  de gels et de grêle | Irrégularité 
              de rendements et de maturité |  Grand cru17 communes viticoles 
          de la zone 1 sont le “noyau d’élite”, dit "grand cru", 
          matérialisé par un classement hiérarchique dit 
          à 100 %, correspondant à l’archétype historique 
          du vin champagnisé de champagne. La “récompense” de cette 
          continuité est la composante de nombreux critères :
  L’expérience a 
        appris aux hommes que la qualité dégustative des vins produits 
        sur ces sites particuliers est toujours supérieure à celle 
        des vins produits partout ailleurs en Champagne - cela s’entend à 
        condition de rang d’obtention comparable des jus de pressurage.  
        Voir EDUCVIN. Votre talent de la 
          dégustation.Chapitre 59 “GRAND CRU”.
 Premier cruDans 50 communes assimilées 
          à cette zone 1, la transcription qualitative s’échelonne 
          de 90 à 99 %, au rang de “premiers crus”.
  Des bouteilles de champagne 
        de “récoltants-manipulants”, exclusivement propriétaires 
        dans l’une ou l’autre de ces communes peuvent être exclusivement 
        produites à l’aide de vins obtenus exclusivement à partir 
        de raisins mûris sur le territoire de ces communes.  
        Mais aucune information sur l’étiquette 
          n’indique cet élément constitutif de l’origine de votre 
          champagne. Autres crusL’extension du vignoble 
          dans les 224 communes des zones 2 et 3, principalement en Vallée 
          de la Marne et dans l’Aube, a considérablement modifié 
          les conditions d’approvisionnement en quantité et en constitution 
          des vins de base, à cause de la différence des paramètres 
          agronomiques.
 La différence qualitative est transcrite dans les faits par l’indexation 
          du prix du raisin entre 80 et 89% de celui des “grands crus”.
  
        Le disponible de la réserve 
          légale de 1927Les quelques 4 000 ha 
          encore disponibles de la “réserve légale” de 1927 seront 
          inéluctablement plantés en vigne un jour ou l’autre, bien 
          que chacun sache que les jus de raisin (pinot meunier) seront de piètre 
          qualité et qu’il faudra appliquer des détournements oenologiques 
          “limite”, pour en faire des champagnes médiocres.
 Les maisons de négoce (grandes marques) ne possèdent qu’une 
          toute petite partie du vignoble champenois, et principalement en Montagne 
          de Reims et Côte des Blancs, considérant toutes les autres 
          zones comme des sources d’approvisionnement de “matière première 
          indifférenciée” suffisamment abondante, sans avoir à 
          y être propriétaire.
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          suite...    |